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Analyse Moto Revue réalisée le 22 Février 2007
LE MOTEUR
Pour un check-up complet, notre CB 500 a dû subir une opération "à coeur ouvert".
Diagnostic ? Une fois disséqué, celui-ci s'est révélé à peine fatigué. Malgré
son grand âge, il se porte comme un junior. Pas besoin de pacemaker !
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Le moteur a accepté de sortir du cadre sans faire d'histoire. Tout juste a-t-on relevé un axe de
fixation grippé... Par contre, côté partie-cycle, notre CB commence à sérieusement accuser le poids
des années et des kilomètres.
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Voici, avant nettoyage, le bicylindre qui a passé le cap des 300 000 km. Comme il n'a pas
été brutalisé lors des derniers 150 000 km, il est encore fringant. L'argument choc de Honda
lors de la sortie de la CB 500 en 1993 n'était donc pas un mensonge.
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Le démontage complet du moteur aura pris une bonne journée. Ci-contre, l'embrayage. Ci-dessous,
le couvre-culasse.
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Démontage du couvre-culasse.
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Incroyable : au bout de 230 000 km (la chaîne de distribution, les pistons et les segments avaient
été changés à 100 000 km), le tendeur automatique de chaîne de distribution n'est qu'à mi-course.
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LES PIECES
Encore tout à fait en état de fonctionner, les pièces n'ont eu besoin que d'un peu d'entretien (oxydation, graissage...).
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Les vieilles noix et cloche d'embrayage montrent que les oreilles des disques ont marqué les cannelures, (cercle rouge)
sans empêcher le bon fonctionnement de l'embrayage.
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L'ancien piston (à dr.), plein de dépôts de combustion (calamine), est sale mais encore bon pour le service ! Les
fourchettes de la boîte sont toujours bonnes, on peut continuer.
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Coup de chapeau au disque de frein avant qui aura travaillé 330 000 km durant : creusé par l'usure et
présentant des fissures sur presque tous ses trous de ventilation, il avait bien besoin d'être remplacé.
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On distingue les anciennes soupapes des neuves aux traces de combustion, mais pas aux traces d'usure.
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MESURES MILLIMETREES
Rien ou presque n'a bougé durant ces 300 000 km. De ce côté-ci aussi, tout baigne,
on peut envisager de passer le cap des 400 000 km.
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La méthode du "plastigage" - un vermicelle de plastique serré entre les pièces puis
mesuré dans sa largeur - révèle que le jeu des têtes de bielles sur les manetons
de vilebrequin est toujours impeccable.
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La mesure au micromètre révèle que les pistons sont toujours dans les cotes
standard d'origine !
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Là, des disques d'embrayage encore bons au bout de 330 000 km, ça n'est pas
concevable. Un remplacement magique (ou clandestin) aurait-il eu lieu ?
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Seulement 0,17 mm de jeu entre les rotors de pompe à huile, la valeur standard étant
de 0,15 mm. C'est reparti pour un tour !
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Les cylindres n'accusent que 0,04 mm d'usure maxi au bout de 330 000 km... Mais
combien de temps cela va-t-il durer ?!
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