Honda CB 500 S et N
 


Test pneus Moto Revue - Radial 160


Test Moto Revue réalisé le 22 Avril 2004 sur une Honda CBR 600 RR



Etoiles





Michelin Pilot Power

Une nouvelle référence chez les hypersportives. La campagne de promotion du Pilot Power (lequel vient de débuter sa carrière en janvier 2004) annonce : "Avec de vrais morceaux de compétition dedans". Gomme tendre composée d'un mélange issu de la compétition, faible taux d'entaillement et temps de chauffe réduit constituent quelques-uns de ses attributs. Ce cocktail a séduit nos deux testeurs. Adhérence, sécurité, comportement, tout dans ce nouveau produit donne satisfaction. On ne trouve que le Bridgestone BT-012 pour faire mieux en motricité et le Pirelli Diablo Corsa pour lui grappiller des points en changement d'angle.





Bridgestone BT012

Tout s'accélère chez Bridgestone. Le BT-012 ici testé a été lancé en avril 2003. En avril 2004, on nous annonce déjà l'arrivée d'un autre hypersport, le BT-014. En attendant, le premier cité fait preuve d'excellence. Sur la piste arrosée, le verdict est sans appel. Jugez plutôt: "Tu te sens très en confiance, dixit Bonhuil. A la mise sur l'angle, il conserve son grip. Tu peux attaquer, même sur le mouillé. » Damien Bullot apporte un autre éclairage (toujours pour ces épreuves sur bitume détrempé) : "Il ne décroche jamais violemment". S'il se voit un peu pénalisé en précision, il se distingue aussi par son tarif fort bien placé.





Pirelli Diablo Corsa

Si l'adjectif radical sied aux machines hypersportives actuelles, il convient aussi fort bien aux Pirelli Diablo Corsa, une monte née début 2003. Ces derniers restent les seuls à offrir un tableau aux résultats si tranchés. Guère à son avantage sur le mouillé, il donne la pleine mesure de son (fort) potentiel sur sol sec. Ainsi, selon notre pilote professionnel : "A froid, on a du mal à prendre confiance, mais une fois que ces pneus sont arrivés à température, tu te lâches sans retenue : adhérence, précision, changement d'angle, tout y est". Reste un tarif plus élevé que pour les deux premiers (Michelin et Bridgestone).





Pirelli Diablo

Le vainqueur de notre comparatif de l'an passé perd trois places. En une année donc, le niveau a progressé de manière spectaculaire, puisque le podium est occupé par trois produits lancés au cours de ces quatorze derniers mois. Les Diablo n'en demeurent pas moins de bons pneumatiques, proposés à un tarif relativement bien placé. Au vu des prestations offertes par les derniers nés du secteur, c'est lors des épreuves sur route détrempée que les Diablo ont le plus souffert. Sur bitume sec en revanche, Bonhuil dira qu'ils "mettent en confiance. Et s'ils engagent un peu dans les virages serrés, la moto ne se relève pas lorsque tu freines".





Michelin Pilot Sport

Il s'apprête à tirer sa révérence et pourtant, il se révèle encore dans le coup. Mais fin de carrière ne signifie pas pour autant qu'il doit être mis au rebut. Le Pilot Sport s'affirme toujours comme un pneu abouti, qui contente à la fois le pistard professionnel comme le motard au quotidien. Ces deux-là évoqueront de concert une neutralité de comportement. Bonhuil parle ainsi "d'un pneu rassurant que tu peux mettre sur l'angle sans réserve". Ce que complète ainsi Damien Bullot : "L'adhérence est bonne et son profil arrondi fait que tu te sens bien. Il faut juste un peu forcer lors du changement d'angle".





Metzeler Sportec M1

Cela peut paraître contradictoire. A l'heure de la notation, c'est le pilote au quotidien - Damien Bullot - qui se sera toujours montré plus sévère (sauf au chapitre "changement d'angle") que le sportif de haut niveau. Libre à chacun alors de ne pas tenir compte de notre moyenne des notes et de se focaliser sur celles délivrées par l'un ou l'autre de nos deux juges en fonction de sa sensibilité ou de son expérience. Damien avouera (sur piste sèche) avoir trouvé "le comportement un peu pataud. Je ne sais comment l'expliquer, mais j'avais cette sensation de disposer de pneus durs". Notons aussi un tarif légèrement plus élevé que la moyenne.





Dunlop D208

Sur route détrempée comme sur piste sèche, il ressort de nos tests un certain manque d'homogénéité pour les Dunlop D208. Chacun de nos pilotes le dit à sa manière. Sur le mouillé, Bruno Bonhuil trouve que "le décrochage est assez saccadé". Mais pour autant, selon Damien, "ces pneus ne sont pas traitres". Sur le sec, les deux constatent des phénomènes de glisse. Lors des changements d'angle, Bonhuil rapporte que "dans l'épingle, il engage la moto". Pour sa part, Damien Bullot s'étonne de "cette drôle d'impression de sentir des phases dans les changements d'angle. Comme s'il y avait des étapes sur le profil du pneu".





Continental Contiforce

Si le Contiforce/Max ferme la marche des pneus sportifs, une précision s'impose d'emblée. Nos deux pilotes ne se sont jamais retrouvés au cours de leurs exercices sur circuit en situation périlleuse. N'interprétez pas ce propos préalable comme une forme de ménagement à l'égard d'un manufacturier. Il s'agit simplement de la réalité, les essayeurs ont signé leurs chronos sans se mettre en danger. Malgré tout, les prestations offertes par ce produit venu d'Allemagne (dont la naissance commerciale remonte à 2000) restent un cran en-dessous de la concurrence. Sur le mouillé, les pilotes le trouvent "limité en adhérence".







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