Angle maxi
"Alors là, on peut se lancer en CB Cup." En évoquant cette formule de course qui a enflammé les circuits
français à la fin des années 90, Bonhuil dresse des éloges aux GT 501. Le grip est bon quelles que
soient les conditions climatiques, les pneus ne patinent jamais et l'on peut prendre de l'angle sans appréhension.
Carcasse et gomme mettent en confiance. Mieux, on peut freiner en courbe tant la moto reste saine ainsi chaussée.
Une réussite.
Confort maîtrisé
Les Michelin Macadam signent un ex aequo avec les Dunlop GT501. Les prestations sont donc là aussi d'excellent
niveau. Si l'on trouve de grandes similitudes de comportements entre les deux montes et une égale mise en confiance,
on peut noter toutefois que tous les points ne sont pas distribués de la même façon. Les Michelin sont très
légèrement moins performants sur le mouillé mais ils se rattrapent en confort par rapport aux concurrents. A retenir.
Marchent sur l'eau
Les Pirelli prouvent, s'il en était encore besoin, que des produits économiques peuvent réaliser des prestations
de grande qualité. Les Sport Demon sont à conseiller aux motards qui évoluent en terres arrosées. Aux vitesses
de notre test (76 km/h maxi sur les portions inondées), le pneu avant coupait le sillon d'eau au lieu de le subir.
Pour le reste, le comportement est neutre (donc sain) et les pneus obéissent aux gestes du pilote sans jamais
opposer de résistance. Notez un tarif très avantageux.
Agiles, voire trop
Les BT 45 entrent dans la catégorie des enveloppes recommandables. Ils se caractérisent par leur bonne
adhérence sur le sec ou le mouillé. Ils offrent à la petite Honda une grande agilité. En ce sens, ils ne sont
pas neutres et la moto a tendance à vite plonger à la corde du virage. Les âmes sportives s'en réjouiront.
Dans tous les cas, la rigidité suffisante de la carcasse permet de se sentir en confiance. Le confort, comme
pour les Pirelli, mérite d'être souligné.
Bons produits
Sur route mouillée, Bruno Bonhuil sera parvenu à mettre en défaut l'adhérence des Metzeler ME 330/350.
En motricité en revanche, le niveau est satisfaisant. Avec leur profil rond, ces pneus ne réclament pas de
temps d'accoutumance. La mise sur l'angle est facile, mais à force d'arrondir les trajectoires, ces pneus
finissent par manquer de précision (notez qu'il s'agit là d'un usage extrême). De fait, Bruno Bonhuil aura
relevé une certaine inertie dans les changements d'angles.
Très moyens
Les commentaires sont tombés comme un couperet. Les Continental Avenue auront essuyé la critique aux chapitres
adhérence et comportement. Détaillons les griefs : sur sol sec, quelques courbes négociées prestement auront
fait riper le pneu arrière ; sur piste arrosée, Bruno Bonhuil dira avoir "roulé sur des œufs". Quant à la
mise sur l'angle, c'est elle qui se révèle problématique. On ne sent pas d'appui, le train avant ne peut pas
"s'asseoir" sur sa trajectoire.
Conclusion
Les pneus basiques, à carcasse diagonale (quand les montes sportives et routières utilisent une construction
radiale) se sont révélés autrement plus rigoureux que ce à quoi on pouvait s'attendre. Si deux montes terminent
à égalité sur la plus haute marche du podium, notez que les points ne sont pas distribués de la même façon.
Les Dunlop font mieux sur le mouillé que les Michelin, lesquels se caractérisent par un confort supérieur.
Derrière ces deux lauréats, on trouve un groupe de produits homogènes emmené par les Pirelli. Les Continental
Avenue, eux, se sont montrés en retrait par rapport à la concurrence.
P. m. désigne la piste mouillée (laquelle fait 844 mètres de développement)
P. s. désigne la piste sèche (1,588 kilomètre)
Nous vous livrons ici les meilleurs chronos réalisés avec chaque monte sur la piste mouillée (Milan) et la
piste sèche (Bari). Notre comparatif ne s'apparente pas à une compétition sportive. Les temps réalisés n'ont pas
servi à établir notre classement, ils permettent de visualiser que chaque train a été poussé dans ses derniers
retranchements. C'est ainsi que Bonhuil a pu recueillir les informations retranscrites dans notre notation.
Ils sont toujours ronds, toujours noirs et gonflés d'air. Et ça fait plus d'un siècle que c'est comme cela.
Si l'apparence des pneumatiques a peu évolué, la technique, en revanche, a accompli des pas de géants. Les pneus
sont aujourd'hui des produits de très haute technicité. C'est tout bénéfice pour notre sécurité et notre confort.
Témoin, les 18 trains que nous avons mis entre les mains de Bruno Bonhuil. Il les a poussés dans des limites
que bien peu d'entre nous pourraient atteindre sur route ouverte et aucun ne s'est révélé dangereux. Bien au
contraire. Il suffit par exemple de voir les résultats obtenus par Dunlop avec leurs enveloppes basiques.
Par ailleurs, Pirelli et Michelin ont judicieusement renouvellé leur gamme pour proposer des pneus très aboutis.
Bridgestone, hier abonné aux avant-postes, souffre de ce nivellement par le haut et devrait bientôt réétalonner
ses produits. Reste comme autre enseignement de ce comparatif qu'une marque méconnue (dans le secteur moto),
Continental, propose des gommes honnêtes (pour sportives et routières) à des tarifs avantageux.