Nos trois motorisations ont beau adopter une architecture similaire (bicylindre 4 temps à double arbre calé à 180°), on note plusieurs différences.

Primo : La CB 500 est la seule à posséder de l'allonge à haut régime. Elle offre un surcroît de puissance de 7500 à 9000 tr/min, ce qui se traduit par des accélérations et une vitesse de pointe supérieures à celles de la Kawa et de la Suz.

Deuzio : La CB marque en revanche le pas à mi-régime, et se fait nettement surclasser par l'ER-5 en puissance comme en couple de 4000 à 7000 tr/min. L'option qui a consisté à "dégonfler" le twin de la GPZ 500 afin de faire bénéficier l'ER-5 d'une motorisation plus disponible se révèle payante au chrono, puisque la Kawa tord les deux autres en reprises.

Tertio : le twin à refroidissement par air de la GS 500 accuse le poids des ans (il date de 1988). Il est trop linéaire et en retrait sur quasiment toute la plage de régime, tant en puissance qu'en couple. Un sursaut d'orgueil entre 4500 et 5500 tr/min lui permet juste de surclasser la CB 500 de 90 à 130 km/h en reprises.

MOTEUR

COMPORTEMENT

VIE A BORD

BUDGET

NOTE FINALE :

Le PODIUM Moto Journal

1. HONDA CB 500 :

Adoptée par les moto-écoles, les coursiers et même les amateurs de sensations sur piste (visez les chronos réalisés en CB cup), la CB 500 est un outil ultra-polyvalent Elle est la seule à concilier les aspects utilitaires avec un vrai caractère, mais cela coûte cher.

2. KAWASAKI ER-5 :

L'ER-5 joue la carte de l'accessibilité en proposant un moteur très rond, un rayon de braquage réduit et une maniabilité au top. Mais le twin est trop "utilitaire", les suspensions manquent de rigueur et les freins de mordant.

3. SUZUKI G5 500 E :

La doyenne de ce comparatif (la première version a été lancée en 1988) a eu beau subir un lifting en 2001 (un réservoir plus gros, une nouvelle selle et un habillage modifié), elle accuse le poids des ans. Son moteur reste le plus fade et l'équipement est minimaliste. En revanche, le prix est intéressant.

COMMENTAIRES

MOTEUR

Bien des pilotes de GP vous le diront, en 500, ce qui compte, c'est le moteur ! Blague à part, question allonge et puissance maxi, personne ne peut aller chercher la Honda. Seulement voilà : ce brio se paie par une souplesse moindre et un manque de couple à mi régime. Le twin de la Kawa est plus plein, mais il manque de saveur. Dernière, le vieux bloc refroidi par air de la Suz ne met en avant que sa docilité.

COMPORTEMENT

En stabilité, précision, tenue de route et qualités d'amortissement. on retrouve la CB devant. L’ER-5 est plus agile, mais ses suspensions n'absorbent pas les chocs et il n'y a pas de freins. Sur la GS, c'est le contraire : ça freine bien mais les suspensions sont trop molles et la maniabilité en retrait.

VIE A BORD

On note avec plaisir que nos trois basiques font quelques efforts d'équipement. avec des accroches de sandows bien foutues, de la place pour le passager et une béquille centrale de série. Toutefois, la CB remporte la mise grâce à une vraie soute de rangement sous la selle, une position de conduite "universelle" et des commodos de qualité.

BUDGET

On vient de le voir, en comportement dynamique, la CB domine ses concurrentes. Le hic, c'est qu'elle fait payer ses prestations au prix fort : presque 1200 Euros d'écart avec la GS 500 E ! Voilà qui est presque éliminatoire, dans la mesure où elle termine dernière sur le tableau de la consommation. Si vous êtes ric-rac en budget, on vous conseillera donc d'acheter la Honda d'occasion.